3. « La dénomination Porc de montagne ti 3. « La dénomination Porc de montagne tire nos prix vers le haut »

« Nos porcs charcutiers sont vendus à 100 % via la filière Porc de montagne Cantalou et nous bénéficions ainsi d'un prix moyen majoré en moyenne de 11 centimes d'euro par kilo net, expliquent Jacques et Nicole Lapeyre, installés au Rouget, dans le Cantal. L'exploitation est mixte, avec un troupeau de 64 vaches salers et un atelier porcin de 250 places en postsevrage et 450 places en engraissement.

En 2010, 1 600 porcs charcutiers ont été vendus au prix moyen de 1,36 euro par kilo de carcasse. La plus-value ristournée sur le prix payé au producteur par la coopérative des producteurs de porcs du groupe Altitude à Aurillac (Capp) est variable et inversement proportionnelle au prix du cadran. « Selon ce prix, la plus-value varie de 2 à 16 centimes d'euro par kilo, dit Christian Jouvente, responsable de la filière Porc de montagne à la Capp.

CINQUANTE-CINQ PRODUCTEURS LOCAUX

La filière implique 55 producteurs locaux, pour une production annuelle de 45 000 porcs charcutiers transformés à Aurillac chez Cantal salaisons. « Le logo Montagne a été appliquée dès 1992 sur les produits de salaisons, puis nous l'avons étendu aux produits cuits et aux animaux vivants en 2002, poursuit Christian Jouvente. Il est porteur sur les produits transformés. En revanche, il ne l'est pas ou très peu sur la viande fraîche. »

Pour satisfaire la mention, les porcs doivent être produits et transformés en zone de montagne, leur alimentation comporter un minimum de 65 % de céréales. Ils sont obligatoirement croisés en large white pour la qualité de la viande. Les deux marques Montagne développées par la Capp sont le Cantalou (30 000 porcs/an) et le Capelin (15 000 porcs/an). Le Capelin inclut dans son cahier des charges un logement sur litière et une finition avec un aliment contenant de la châtaigne.

En 2010, le prix moyen payé aux producteurs a été de 1,48 €/kg net, avec une grille de paiement fixant un prix minimum garanti de 1,19 €/kg et une prime filière de 16 centimes d'euro par kilo. « Nous croyons fortement en cette filière de proximité, soulignent Jacques et Nicole Lapeyre. Nous savons où sont transformés nos porcs et notre produit se différencie d'un produit basique. C'est une satisfaction que n'ont pas toutes les filières animales françaises. »

DES CÉRÉALES POUR L'ALIMENT

Sur 110 ha, dont 40 ha d'estives, 8 ha sont consacrés à des céréales réintroduites dans l'aliment fabriqué par la coopérative. « Ce n'est pas obligatoire mais c'est un avantage tant au niveau du prix de revient que de l'origine garantie de l'aliment », précise Jacques. Les céréales produites en montagne par les adhérents de la coopérative sont réservées aux aliments pour les porcs Montagne.

[summary id = "10022"]